Le Krav-Club

"Dans la rue, il n'y a pas de règle."

tactique

Malgré vos efforts pour prevenir puis anticiper ou même fuir, vous vous retrouvez devant un agresseur. Nous allons voir comment lui parler pour éviter la violence tout en s'y préparant.

negociation

S'il n'est pas possible de fuir, par exemple parce que vous êtes avec vos enfants ou ne pouvez pas courir, il faut alors tenter de résoudre le conflit verbalement. Bien sûr, l'agresseur peut ne pas vous laisser cette option et vous agresser physiquement dès que vous vous trouverez à sa portée.

Mais si vous en avez la possibilité, il faut prendre le temps de parlementer, voir perdre volontairement une joute verbale sans intérêt avec un inconnu, plutôt que risquer sa vie. On peut d'ailleurs considérer dès à présent qu'il s'agit d'une agression, même si elle n'est que verbale (pour l'instant du moins).

Cela peut parfois consister à donner à l'agresseur ce qu'il veut. Il faut évaluer le coût pour accéder à sa demande et les chances pour que cela suffise à vous en tirer. Peut-être avez-vous affaire à un fou furieux qui veut en découdre de toute façon, ou accepter de donner votre montre trop facilement va l'inciter à vous demander vos clés de voiture et votre portable, ou peut être qu'il va tout simplement partir. De l'autre coté, quelles sont vos chances de vous en sortir si vous refusez de vous soumettre : êtes-vous en forme, savez-vous comment réagir, quel est le rapport de force physique et phychologique ?

Il existe des livres comlets sur le sujet de la négociation (voir la bibliothèque ), mais le plus important est d'apparaître comme une cible qui ne se laissera pas faire tout en évitant de donner une raison de s'énerver. Il faudra donc se montrer ferme sans être condescendant ou insultant. Vous devez alors réussir ce qui s'appelle une desescalade verbale. Pour cela il faut :

  • Ne pas laisser pénétrer son espace personnel. A moins d'un mètre cinquante il est très difficile de réagir à temps contre une attaque surprise.
  • Ne pas donner de raison de s'énérver ou de se vexer:
    • Ne pas prendre l'agresseur de haut et ne pas essayer de le tourner en ridicule.
    • Ne pas proférer d'insultes
    • Ne pas l'ignorer, écoutez le
    • Ne pas chercher à le toucher physiquement. Cette tentative de créer du lien va servir d'excuse aux agresseurs qui cherchent une raison d'en découdre.
  • Laisser une porte de sortie qui permette à l'agresseur de sauver la face socialement :
    • Ne pas lancer de défi
    • Ne pas chercher à démontrer qu'il a tort ou qu'il tient le mauvais rôle de façon définitive
    • Donnez-lui raison tant que ça ne vous coute rien ou pas grand chose
  • Créer rapidement un lien d'empathie. Il est très difficile de s'en prendre à quelqu'un auquel on peut s'identifier ou avec qui on a partage des points communs.
    • Affirmer que vous comprenez ce qu'il dit et ce qu'il ressent avant d'émettre la moindre objection
    • Ensuite, si nécessaire, exposez votre point de vue en utilisant les termes "comprendre", "mettez vous à ma place"
  • Accordez votre langage corporel avec votre discours, évitez les postures agressives:
    • Ne pointez pas du doigt
    • Ne serrez pas la machoire
    • Ne baissez pas la tête pour présenter le front
    • Ne prenez pas les postures générales qui ressemblent à une garde : appuis écartés etc.
    • Présentez vos pommes de main, c'est un signe universel de non agression. De plus vos mains seront déjà en place pour vous défendre

Si tous cela ne fonctionne pas, nous verrons dans le prochain article comment gérer la confrontation physique !


La série d'articles sur les étapes de la timeline continue avec La confrontation physique : comment s'en sortir.. Si vous avez une remarque ou des questions, laissez un commentaire en dessous !

Faites attention à vous.

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